Profil Senegal – SN 03 – Matam – Dieri – Avril 2011
Alors que les zones agroécologiques semblent distinctes, les moyens de subsistances des familles vivant dans le Diéri présentent de multiples facettes: si dans le Ferlo les populations s’adonnent à l’exploitation des ressources forestières, dans le Diéri, on assiste à la culture de spéculations sous-pluie tandis que dans le Walo, on exploite, occasionnellement, des propriétés familiales si les conditions le permettent( même si elles n’étaient pas importantes durant l’année de référence). Pour ces raisons, le Diéri est considéré comme « une zone intermédiaire ». Il faut préciser que beaucoup de villages, présents actuellement dans le Diéri, étaient, par le passé, situés dans le Walo ; et ainsi , ont-ils toujours des propriétés dans les terres du Walo, fertiles quand la crue est au rendez-vous. Les villages choisissent de délocaliser dans le Diéri pour éviter des pressions humaines et pour aller à la recherche du pâturage pour leur bétail.
Les ressources forestières dans le Ferlo, composées essentiellement de bois de chauffe, d’herbe et de fruits sauvages sont de la haute importance surtout pour les familles pauvres. Grâce à leur situation stratégique entre les zones, les familles ont la chance de mener un plus large éventail d’activités que leur offre les ressources naturelles disponibles dans chacune des trois zones agroécologiques. Un aspect particulier de ces familles dans cette zone d’activités de subsistance est l’importance du transfert d’argent de la part de membres de ces familles établis à l’étranger, particulièrement, en Europe ou aux États-Unis, et qui a un impact et une répercussion majeurs sur l’économie de la zone.